mardi 2 août 2011

Mode Reiki

La mode Reiki

Les gens se suivent et s’influencent mutuellement. Ceci est une bonne chose car l’évolution se fait sentir à force que les informations circulent dans tous les sens.

Pour les chercheurs qui sont toujours à la quête de nouvelles découvertes il est parfois pénible de revenir sur ce que tout le monde raconte sans qu’il y ait forcément une expérience vécue dans les dires.

L’histoire de Mikao Usui existe en deux versions principales dont l’une serait une invention de celle qui aura été l’initiatrice de la 3ème génération (Mme Takata) et qui aurait créé une légende autour du fondateur du Reiki en lui donnant une image qui colle mieux à la mode occidentale. En comparant Mikao Usui à Jésus en matière de don de guérison, le sujet se devait alors de prendre une dimension encore plus mystique et sacrée, alors que dans l’initiation rituelle de cette méthode, il s’agit avant tout de l’art (pourtant tout aussi sacré) de la calligraphie d’origine chinoise, permettant une focalisation particulière et véhiculant cette fameuse énergie (Ki) dont on parle tant, mais en aucun cas d’une méthode liée au christianisme.

La mode Reiki est malheureusement parfois un peu trop l’art du copier-coller ou de la parole du perroquet. Beaucoup de gens parlent des chakras (issus du yoga) en Reiki alors qu’il semble que Mikao Usui était plutôt un adepte du kiko (qigong japonais) purement bouddhiste et non chrétien comme l’affirment certains et en tout cas pas un yogi.

Rien n’empêche au pratiquant de Reiki d’équilibrer les chakras qui existent sous d’autres termes en acupuncture (sept portes), mais dans le jargon existant en français actuel on pourrait penser que ces termes proviennent de la tradition alors que cela est une adaptation à l’occidentale.

Dans ce cas les lettres hébraïques auraient tout à fait leur place dans la méthode Reiki car le symbolisme de guérison qui existe dans la visualisation de ces lettres est parfaitement identiques au kanji ou aux lettres sacrées sanskrites dont est issu le Reiki Usui.

La véritable origine de « Rei Ki » est le flux positif d’un lieu et en l’occurrence cette fois du Mont Kurama au Japon où Mikao Usui a vraisemblablement eu une révélation. Le terme Reiki n’est pas arrivé par hasard car ce terme d’origine chinoise remonte à l’époque des premiers géomanciens taoïstes (feng shui) qui par l’observation de la forme et la direction des montagnes pouvaient dire où il était favorable de séjourner. Cette force spirituelle qui émanait d’un lieu véhiculait des génies qu’il était possible de canaliser, comme les fées et les lutins de nos contrées.

Le sourcier de nos régions a une faculté de ressentir des flux d’eau circulant sous la terre. En géobiologie on a maintenant des appareils de mesures électroniques. En Reiki c’est dans le corps que l’on mesure cela et le Ki est mesurable sur les points d’acupuncture. La pratique du Reiki telle qu’elle est enseignée chez nous ne se préoccupe pas de savoir où passe le Ki car on fait confiance et on laisse le Ki aller là où il doit, mais il est possible de creuser pour celui qui en a envie et c’est un sujet passionnant.

La mode Reiki peut continuer et évoluer vers une recherche encore plus approfondie car il est sûr qu’il n’est pas nécessaire d’aller en pèlerinage au mont Kurama pour avoir des révélations puisque que les flux transcendants existent en tout lieu sur notre planète.

Chacun peut maintenant parler de sa version du Reiki et l’agrémenter comme il le veut. La tradition telle qu’elle a été fondée par Mikao Usui a connu une sérieuse vulgarisation par son voyage vers l’Occident. On dit que la culture est comme la confiture, que moins on en a, plus on l’étale. Toutefois il vaut mieux s’étaler que de se perdre car le peu de chose que l’on connaît peut parfois rapporter une multitude, surtout dans un domaine où la profondeur est vraiment insondable.

Que savons-nous vraiment de la réalité qui a donné naissance à ce que nous croyons être le plus authentique ? Qui peut dire ce qui s’est vraiment passé entre l’initiateur du mouvement et les transmetteurs de générations en générations ? Où est l’essentiel finalement ?

En choisissant la voie du silence on parvient à ressentir le courant mystique qui évolue depuis l’origine.

L’initiation est une transmission de courant mystique dont le contenu invisible n’est pas l’objet du rituel mais une transmission d’âme à âme. Si cela n’était pas vrai, la chaîne serait déjà brisée.

Peut-on alors vouer un culte à Mikao Usui ?
Sachant qu’en Asie le culte des ancêtres est ce qui permet au défunt d’exister dans une dimension qui lui est propre, le fait de vouer un culte au fondateur d’un mouvement devrait agrandir sa portée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire